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LE "COLLECTIF POUR UNE POLITIQUE DE PAIX ET D’AMITIE" INTERVIENT POUR PARLER DES PRATIQUES POLICIERES AVEC TOUS CEUX QUI LE VEULENT

Réunion publique le samedi 28 juin à 17h00

mardi 17 juin 2008

• les contrôles d’identité incessants et l’humiliation quotidienne que cela crée (on a vu des policiers l’arme au poing pour des contrôles d’identité),

• l’encerclement du quartier par les CRS,

• la chasse à l’homme organisée pour trouver (et ensuite enfermer et expulser les ouvriers sans-papiers et leurs familles),

• les descentes de police sur les marchés,

• les descentes de police chez les gens sans papiers,

• les contrôles le matin et le soir quand les ouvriers vont et rentrent du travail…

Nous proposons d’ouvrir le débat entre nous, habitants du quartier, là-dessus car la situation devient très dure pour certains avec la police, une vie d’enfer : pour les sans-papiers, les jeunes en général, les ouvriers étrangers…Certains dans le quartier croient que ces interventions de police vont arranger les choses, calmer certains excités, arrêter des trafics.

Il n’en est rien : on le voit depuis des années maintenant, quand la police intervient c’est très rarement pour régler des situations pour les gens, pour la tranquillité des gens ; quand ils viennent, c’est massivement, brutalement, comme si il y avait une guerre, comme si les habitants des quartiers populaires étaient des ennemis, des gens sur qui ils ont tous les droits (qui n’a pas entendu des CRS dire " c’est nous qui décidons, c’est nous qui faisons la loi" ?). Ils ne font que pousser des habitants à s’énerver contre eux : c’est ce qu’ils attendent pour ensuite justifier les grosses descentes de police, les bouclages du quartier, les arrestations arbitraires etc…

Au Collectif, certains s’interrogent et disent : "l’Etat fait tout pour fabriquer des voyous" . D’un côté, la police laisse faire les trafics, et ensuite il montre du doigt tous les habitants des quartiers populaires ; et d’un autre côté, ils énervent les gens et les poussent à bout, et quand il y a des révoltes ou des émeutes, Sarkozy dit "c’est la voyoucratie" et il donne tous les pouvoirs à la police qui se déchaîne contre les gens. Ils font comme si les gens étaient des fous, des violents, des voyous. Nous disons que la police doit être au service des habitants, et pas leur faire la guerre.

Que pensez-vous des bouclages des quartiers par les CRS ?
Que pensez-vous de la police qui va chez les gens sans-papiers pour rafler les hommes, les femmes et les enfants ?
Que pensez-vous de l’humiliation quotidienne des contrôles d’identité au faciès ?
Que pensez-vous des contrôles sur les chantiers pour arrêter les ouvriers sans-papiers en train de travailler ?

On vient ouvrir ce débat car on pense qu’il faut sortir de ce cercle infernal où le gouvernement et la police veulent nous mettre et pour ne pas tomber dans ce piège qui fait aller des dizaines de jeunes en prison, ce qui brise leur vie.

Pour notre part, pour essayer d’y voir clair, pour trouver un chemin pour tous, nous partons de quelques principes : "il faut laisser les gens tranquilles" ;
"la violence de l’Etat contre les habitants du pays, les jeunes, les étrangers, doit cesser" ;
la violence de l’Etat, c’est la police contre les gens et les lois de persécutions (CESEDA, Perben, Rétention de sûreté…) ;
"travaillons à une politique de paix et d’amitié entre les habitants, contre la politique de guerre et de division que fait le gouvernement" ;
"le pays, c’est nous tous, ce n’est pas Sarkozy et son gouvernement"

Débattons entre nous (pères, mères, jeunes, français, étrangers…) de ces points ; nous venons voir ce que chacun pense de la situation, ce que chacun est prêt à faire. Nous nous réunissons régulièrement, chacun peut y participer.

Réunion publique le samedi 28 juin à 17h00


dans les locaux de TO7, 4bis chem. Cambert (métro Reynerie)

Le Collectif pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays

(Reynerie, Bellefontaine, Bagatelle)

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