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proposition : arrêter de parler entre nous de "la crise", mais parler du réel et faire nos propres réunions, propositions et actions pour que la vie des gens, la vie de chacun et de tous, soit prise en compte et considérée !

SE DEFAIRE DU MOT "CRISE", MOT QUI PARALYSE ET EMPECHE TOUTE PENSEE/ACTION DU COTE DES GENS.

dimanche 24 février 2013

« L’OUVRIER EST TROP PAYE ; LES CHOMEURS, LES MALADES ONT TROP D’INDEMNITES ; LES OUVRIERS SONT LICENCIES CAR ILS ONT TROP DE REPOS, TROP DE PAIE, TROP DE DROITS, ET PARCE QUE LES PATRONS ONT TROP DE CHARGES... » Voilà ce que le mot "crise" travaille à faire accepter dans la tête des gens et à inscrire dans les lois.

On le voit bien, quand une usine ferme, quand des gens sont licenciés de leur boîte, ou quand d’autres sont radiés du pôle emploi ou refusés d’indemnités maladie, à chaque fois cela est justifié par le mot "crise". Quand l’état enlève des droits, c’est pour la même raison ; quand un chef ne paie pas les heures supplémentaires ou fait du chantage aux ouvriers pour augmenter des cadences de travail, c’est encore au nom de la crise. La crise, mot politique, est là pour organiser un coup d’état contre les gens réels qui font le pays : ceux que l’état et les puissants méprisent, ignorent, ceux qui vivent ou survivent grâce à leur travail, ceux qui se débattent pour sortir la tête de l’eau avec peu ou pas d’indemnités chômage, maladie, retraite...

Le mot "crise" est là pour donner raison aux puissants qui ne veulent rien partager, qui refusent tout principe parlant pour tous, qui ne pensent qu’à eux, qui ne pensent et n’agissent jamais pour tous, jamais pour le pays réel, c’est à dire pour une politique et une économie qui prennent en compte la vie de chacun. Avec le mot "crise" en tête, on s’inquiète de la fortune des artistes, des entrepreneurs ou autres, et on justifie ou on laisse faire la misère, la vie dure et la précarité pour tous les autres.

Des ouvriers de Peugeot disaient : "on ne veut pas être les suicidés de demain parce qu’on va se retrouver sans rien, sans droit" en référence à la personne qui s’est immolée devant le pôle emploi à Nantes. Ils pointent là quelque chose d’important. Mais à quelles conditions on peut s’assurer de ne pas "être les suicidés de demain" ? que nos amis ne le soient pas, que personne ne le soit ? Et faire en sorte que la vie de chacun soit respectée ?

Quelques points pour trouver ensemble comment faire :

1) Quand une usine, un atelier ferme, ce n’est pas la faute aux ouvriers, aux employés.

2) Il ne faut pas se fatiguer à trouver un "repreneur", tout cela c’est de la fumée soufflée par Montebourg et les syndicats pour endormir : si cela les intéresse, les "repreneurs" viennent tout seul, comme des vautours.

3) L’avenir des hauts-fourneaux, de l’automobile, des marques ? Parlons plutôt du présent de la vie des gens concernés . Mettons les choses à l’endroit : qu’est-ce qui compte aux yeux de chacun : la vie des ouvriers et des employés qui ont créé toutes ces richesses, et ce qu’ils vont devenir, eux et leurs familles, ou ce que va devenir la fortune de ceux qui ferment ici pour rouvrir ailleurs et faire le même pillage ?

4) Quand une entreprise ferme, c’est normal d’essayer d’avoir le maximum d’indemnités, mais peut-on se voir uniquement au travers de cela, de "combien on vaut" quand le patron nous vire ? Pouvons-nous nous réduire nous-mêmes à un prix, à une valeur de marchandise sur le marché du chômage ? NON ! car après on désespère.

5) On peut inventer, trouver des mots pour parler nous-mêmes de nous-mêmes, de nos vies. Ceux qui disent représenter les autres ne vivent pas la réalité avec les gens, ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient : des places, du confort. Ce n’est pas avec eux qu’on va trouver nos mots, nos propositions.

6) On sait qu’il faut que chacun puisse avoir sa place, être reconnu et vivre dignement ! Construisons des réunions, des rencontres, des initiatives, autour de cette conviction.

7) Chacun peut faire passer ce texte, l’envoyer à des connaissances, prendre contact et échanger avec des gens qui se battent ici ou là contre des licenciements, ou contre des mesures mises en place dans des entreprises et qui rendent le travail plus dur, ou face au chantage de certains chefs pour faire peur.

Des choses sont possibles, pour tous. Réunissons-nous, rencontrons-nous pour voir comment les faire avancer.

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