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Sur les situations que nous vivons : qui est légitime aujourd’hui pour penser, dire et faire ?

dimanche 10 mars 2019

Rencontre le Mardi 26 Mars, 18h30

Lors de cette Rencontre nous débattrons de ce qui nous paraît essentiel dans la séquence qui s’ouvre, dans la recherche d’une politique qui permette la capacité et la puissance des gens face à l’état, et au-delà d’une dénonciation, aussi bien faite soit-elle, du système capitaliste.

Nous avons déjà interrogé plusieurs aspects ouverts par le mouvement Gilets Jaunes, que ce soit la volonté de se présenter soi-même afin de ne plus être représentés et méprisés, ou que ce soit la politique étatique de guerre menée contre les habitants du pays (voir ici, ici, ).

Nous proposons de poursuivre avec le point suivant : Quelle importance donner aux mots, aux affirmations portées par des gens eux-mêmes, que ce soit dans le mouvement GJ ou ailleurs ? Peut-on bâtir une pensée, une politique à partir de là ?
Par notre expérience, nous savons que quand des gens différents se rencontrent, se parlent, se réunissent, cela construit des pensées et des paroles nouvelles qui permettent de transformer la situation. Dire ce que l’on a à dire, ce que l’on pense, ce que l’on veut, en situation, le partager, le discuter de pensée à pensée, de choix à choix, permet de faire sortir les mots des gens pour se débarrasser des mots de l’état qui enferment dans des catégories où l’on n’est plus rien : trouver nos propres mots pour parler de la situation est un point essentiel pour aujourd’hui.

Un ami infirmier nous disait à propos de la fin programmé de l’hôpital public : « il faudrait que les gens (personnel soignant et public) décrivent ce qu’ils vivent. Ils n’ont pas conscience de leur pouvoir en faisant cela ».

C’est à partir des paroles, des pensées des gens qu’il faut commencer. Chacun est seul porteur de sa parole et chacun est compétent sur ce qu’il vit, les situations auxquels il ou elle est confronté : qui sait ce qui convient pour les enfants (destruction du collège Badiou à Reynerie) : le conseil départemental et le rectorat, ou les parents ? Qui connaît la vie de son quartier, ses points forts et ses points noirs, et comment y améliorer la vie de chacun (projet de « renouvellement urbain » : destruction de quartiers entiers et déplacement forcé de leurs habitants) : les habitants, ou la mairie et le ministère ? Chacun est légitime à parler et décider avec d’autres sur les situations, et ainsi à les transformer.
Aujourd’hui, il existe des espaces où cette légitimité commence à s’exprimer et à se construire, à travers les affirmations et les mots de ceux qui y participent. Des ronds-points en ont été un, il en existe d’autres, et on peut décider d’en créer de nouveaux. La question est maintenant pour chacun d’assumer cette légitimité, de la structurer collectivement à travers des affirmations pour tous.

Nous vous invitons à poursuivre cette réflexion lors de notre prochaine « Rencontre pour penser l’aujourd’hui » du mardi 26 mars.

MARDI 26 MARS, A 18H30

PETITE SALLE ESCOUSSIERES ARNAUD BERNARD
3 rue Escoussières Arnaud Bernard, Métro Capitole ou Jean-Jaurès

Dans le cadre des « Rencontres pour penser l’aujourd’hui »

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