• Si vous ne voulez pas que l’état aborde tous les problèmes par la violence, comme il l’a fait à Paris pour le logement,

• Si vous voulez un pays d’égalité entre les habitants et de justice,

• Si vous voulez un pays de droits et non de privilèges

1- La façon dont le gouvernement a réagi aux incendies meurtriers et criminels à Paris, en faisant chasser les familles de leur logement par les CRS, devant les caméras de télévision, le matin de la rentrée scolaire, est un choix.

Le message était clair « Je te fais sortir de là où tu habites et je te mets là où je veux, moi. Tu n’as rien à dire, tu ne comptes pas. »

Pourquoi ne pas avoir discuté avec les habitants, ne pas avoir organisé l’évacuation des immeubles dangereux avec eux ? Le message aurait été différent : l’état aurait alors montré du respect des habitants, et non du mépris.

Au contraire, il s’agissait de bien montrer à tout le monde, avec le plus d’éclat possible, que ces gens ne comptent absolument pas, qu’ils n’ont pas leur mot à dire, qu’ils n’ont pas les mêmes droits.

La politique du gouvernement s’organise autour de l’idée que tous les habitants n’ont pas la même « valeur », et donc ne doivent pas être traités de la même façon. Pour lui, certains valent beaucoup (notamment les riches), et d’autres ne valent rien (en particulier les ouvriers et les pauvres).

Il s’agit de construire un pays totalement inégalitaire.

La violence devient la seule réponse politique du gouvernement aux problèmes des gens du pays : comment se loger, se nourrir, se soigner, soi et sa famille, comment envoyer ses enfants à l’école et les aider à étudier, conserver son travail, en retrouver un, etc...

Violence morale, de mépris : par exemple contre les chômeurs, traités de « feignants » D’où la réforme du chômage. Ou encore le nouveau contrat de 2 ans …

Et, de plus en plus, violence physique, appuyée sur la police, comme pour les évacuations d’immeubles insalubres, les expulsions d’ouvriers sans-papiers et de leur famille, ou encore contre les lycéens opposés à la loi Fillon au printemps, où la police a chargé les manifestants .

2- Le gouvernement doit tenir compte de tous les habitants du pays, et les traiter de façon égalitaire. C’est la seule façon de rompre avec la violence de cette politique, et de travailler à un pays de justice et d’égalité.
Cela passe par la régularisation des ouvriers sans-papiers.

Nous, les ouvriers sans-papiers, on est dans l’œil du cyclone. Nous travaillons sans aucun droit, la police et l’administration nous persécutent. A chaque problème, les ministres nous accusent d’être responsables.

Mais nous, nous affirmons : Nous travaillons ici, nous vivons ici, nous sommes d’ici.

Nous ne sommes pas des « immigrés », encore moins des « clandestins », nous sommes des ouvriers du pays, comme vous, qui travaillez ou avez travaillé.
Le gouvernement doit nous donner les droits de notre travail, nous reconnaître comme habitants du pays et comme ouvriers de France. Il doit nous régulariser.

3- Nous ne sommes pas nés ici, nous avons choisi la France pour y travailler, et pour y vivre. Nous nous y battons pour nos droits, et pour les droits de tous.

Cette bataille, ce n’est pas seulement notre affaire, c’est l’affaire de chacun : un nouveau pays se met en place, et chacun a sa responsabilité dans cette création, soit en approuvant la politique du gouvernement et en laissant faire, soit en pratiquant, comme nous le faisons et le proposons, une autre politique, non violente et pacifique, mais radicale, sur la base du principe

4- Notre politique est non violente ( pas d’occupations, mais des rassemblements, des manifestations, des rencontres à la préfecture… pas de grèves de la faim, mais une grève du travail comme le 22 Juin à Toulouse ! ) et elle est radicale, parce qu’on se bat dans la durée, sur des principes, sous des gouvernements de gauche (Chevènement/Jospin) ou de droite.

On compte sur nous-mêmes, et on ne réagit pas en fonction des élections.
Elle est pacifique parce qu’elle vise à l’entente entre les gens du pays, qu’elle unit (Au Rassemblement, on réfléchit et on décide ensemble, hommes et femmes, jeunes et vieux, nationalités différentes, avec ou sans religion, religions différentes) et parce qu’elle s’oppose à la politique raciale et haineuse du gouvernement pour attiser les tensions entre les gens.

LE PAYS, C’EST TOUS LES GENS QUI Y VIVENT !

REGULARISATION DES OUVRIERS SANS-PAPIERS ! ABROGATION DE LA LOI DES « 10 ANS » !

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis