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LE PAYS, C’EST NOUS TOUS !

jeudi 22 février 2007

LE PAYS, C’EST NOUS TOUS !

C’est ce que nous manifesterons le jeudi 22 mars,

JOURNEE D’AMITIE POLITIQUE ENTRE LES GENS DU PAYS

(français et étrangers, avec et sans papiers, jeunes et familles des quartiers)

pour une politique de paix

ENSEMBLE, FRANÇAIS ET ETRANGERS, AVEC ET SANS-PAPIERS, JEUNES, HABITANTS DES QUARTIERS POPULAIRES, NOUS SOMMES LE PEUPLE DE FRANCE.

Voilà notre conviction. Elle s’appuie sur un principe simple : Qui vit ici, qui travaille ici, est du pays.

Nous sommes des ouvriers du pays. Ce gouvernement, comme les gouvernements précédents, refuse de nous régulariser et de nous donner les droits de notre travail Tous les jours, des ouvriers, des étudiants sans-papiers sont arrêtés sur leurs lieux de travail ou dans les transports. C’est mauvais pour le pays tout entier, qui expulse des intellectuels diplômés, des ouvriers qualifiés. Il faut la régularisation des sans-papiers, sur la base du travail, des études, de la santé, de la persécution dans le pays d’origine.

Nous sommes des femmes, en majorité musulmanes. Parmi nous, certaines portent le foulard, d’autres ne le portent pas.
C’est le choix de chacune. « Musulman, » c’est une religion, pas une catégorie politique !

En discutant avec les ouvriers sans-papiers du Rassemblement , on a fait le lien entre la persécution contre les ouvriers sans-papiers et l’hostilité contre nous quand on affiche notre religion. On a fait le lien entre les différentes lois pour enlever des droits aux gens :

• La loi de Chirac sur le foulard prive des fillettes de l’école obligatoire.

• Les lois Perben et la loi Sarkozy sur la prévention de la délinquance encouragent la délation et la répression comme « moyens éducatifs » et présentent les jeunes des quartiers comme des « barbares ».

• La loi Sarkozy/Ceseda, la pire de toutes, refuse les droits fondamentaux (santé, travail, logement) à des centaines de milliers d’ouvriers, d’ouvrières, d’étudiants, d’enfants, sans papiers ou futurs sans-papiers, et donne tout pouvoir à la police pour réglementer la vie des étrangers.

Les députés de tous les partis du parlement ont voté ces lois, en discutant parfois sur les détails, et aucun n’a parlé de les abroger. Il faut combattre ces lois, exiger leur abrogation, leur remplacement par des lois justes, qui prennent en compte tous les habitants du pays, comme ils sont, dans leur diversité.

Avec ces lois, le gouvernement mène une véritable politique de guerre contre une partie des gens du pays.
Il rend étrangers aux yeux des autres des gens qui sont français : par exemple les femmes musulmanes qui portent le foulard ou les jeunes des quartiers populaires. Les contrôles incessants, en ciblant les ouvriers étrangers et les jeunes « basanés », développent la méfiance et la peur à l’encontre des étrangers et de leurs familles, et ce tous ceux et celles qui « ressemblent » à un étranger.

Cette politique renforce l’isolement et le repli sur soi des jeunes, elle enferme les familles dans les quartiers, elle crée la division entre les gens du pays, les « communautarise » dans des catégories (« musulmans », « jeunes des quartiers », « sans-papiers ») qui ne correspondent pas à la réalité.

Femmes musulmanes, ouvriers sans-papiers, nous refusons les catégories où le gouvernement et les partis veulent nous enfermer : La personne de chacun ne se résume pas en une étiquette. Nous portons le foulard ou ne le portons pas, nous sommes religieux ou ne le sommes pas, nous avons des papiers en règle ou nous n’en avons pas, nous sommes ouvriers, étudiants, femmes au foyer, retraités, nous sommes français, étrangers, jeunes, moins jeunes,...
Ce qui nous rassemble : la volonté d’un pays pour tous, d’un pays uni dans sa diversité, où chacun compte, est plus fort que ce qui nous sépare en apparence.

Le 22 mars, on veut montrer à tous que ce pays-là est possible, qu’il commence à exister. Pour cela nous sommes organisés dans le Collectif des quartiers du Mirail pour la Journée d’amitié politique du 22 Mars. Ensemble, on y réfléchit comment combattre ces lois contre les gens, on travaille à un pays uni, à une politique de paix, on commence à y construire dans les faits, dès maintenant, le pays qu’on veut.

On appelle chacune et chacun à rejoindre notre collectif pour faire de cette journée un succès marquant.

le Collectif des quartiers du Mirail pour la Journée d’amitié politique du 22 Mars

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