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SE DEFAIRE DU MOT "CRISE", MOT QUI PARALYSE ET EMPECHE TOUTE PENSEE/ACTION DU COTE DES GENS.

1° proposition à propos du refus de scolariser des enfants Roms.

mardi 12 février 2013

1) La "crise", c’est devenu un mot de la politique, un mot de l’Etat et des partis, un mot qui amène à faire accepter les pires situations aux gens. Avec ce mot, il y a un blocage, une paralysie : beaucoup en ont marre de cette situation de plus en plus dure, mais se trouvent isolés et incapables d’y faire face, ils ne pensent qu’au jour le jour.

Le mot crise nous noie dans l’inquiétude, dans la méfiance du voisin, dans la peur du lendemain.

Les experts se succèdent dans les médias les uns après les autres pour nous expliquer d’où vient la crise : "vous avez de trop hauts salaires", "vous avez trop d’aides sociales", "vous vous soignez trop", ou alors pour nous dire à qui c’est la faute : "si ça va mal, c’est la faute aux Roms, aux étrangers, aux chômeurs, aux jeunes, aux musulmans etc..." tout ça pour mettre des barrières entre nous, en nous. S’il y a crise économique, les gens n’en sont pas responsables !

2) Comment faire pour se sortir de cette cage, pour dire ce qu’on pense de la situation, de ce qu’on vit et de ce qu’on veut ?

L’état ne veut rien changer, il faut donc que les gens, c’est à dire chacun parmi ceux qui le décident, ose parler, discuter, se réunir. C’est faisable si on part de ce que l’on sait. Par exemple, on sait qu’il faut que tout le monde puisse se loger, se soigner, envoyer les enfants à l’école, vivre dignement. On sait qu’on est là, qu’on vit ici, qu’on existe et que notre vie compte, comme la vie de chacun.

Nous proposons à tous de partir de ce point : nous savons des choses qui valent ce que savent les "experts", nous les savons car nous y sommes confrontés, nous les vivons, et ce savoir compte quand il parle pour tout le monde. Et c’est autre chose que l’impuissance où nous met le mot "crise".

3) Aujourd’hui, de plus en plus de gens sont confrontés à des situations très dures, des situations d’exclusion, de précarité, de mépris. C’est les ouvriers des usines qui ferment, et qui se retrouvent licenciés sous prétexte qu’ils ne sont plus "rentables", c’est des jeunes sans avenir, qui peinent à survivre et se heurtent à des murs, c’est les pauvres, les chômeurs, les malades, accusés d’être responsables de leur situation, c’est les étrangers, soumis à une législation de plus en plus policière, et en particulier les roms, interdits d’égalité, pourchassés et ségrégués : Ainsi, dans la ville de Saint-Fons, près de Lyon, des enfants, parce qu’ils sont d’origine Roumaine ou Bulgare sont refusés à l’école officielle. Ils ont cours à l’intérieur d’un poste de police, séparés des autres enfants de la commune ! cela se passe dans une ville où le maire est socialiste, il aurait pu être de l’UMP ou du FN, c’était pareil.

Quand on est face à de telles situations, si on laisse passer sans réagir, sans affirmer le droit pour tous, la nécessité de respecter chacun, alors on est déjà comme mort. Il n’y a pas de crise qui compte : tous les enfants doivent aller ensemble à l’école, la fameuse "école de la République". Nous proposons d’envoyer un courrier à ce maire, pour dire que ces enfants doivent être traités à égalité, considérés comme les autres, avec respect. Le rôle de l’école n’est pas d’apprendre la ségrégation, la séparation, le rejet. Ces pratiques doivent cesser, il s’agit de défendre les enfants. Ce courrier est disponible à qui veut l’envoyer en son nom, demandez-le nous (ou sur le site), ou rédigez-le votre, faites-les connaître. Il s’agit de remettre les choses à l’endroit, d’affirmer la primauté du droit absolu de tous les enfants présents sur le territoire à une instruction commune et de qualité, et à l’égalité. Tant que cela n’est pas réalisé, tant que les enfants roms ne sont pas pris en compte, à quoi ça rime de débattre et de se mobiliser sur la question des rythmes scolaires ?

C’est là une première proposition pour sortir de la paralysie dans laquelle le mot crise nous met, et pour faire exister un possible où chacun est pris en compte.

4) Nous ferons d’autres propositions sur des points précis. Chaque point sera lié à ce qui arrive réellement aux gens, à ce qu’on en pense, à ce qu’on peut faire nous-mêmes, et non aux discours du gouvernement, des partis et des experts.

Proposez des points, travaillons les ensemble, discutons-en, réunissons nous pour cela !

Modèle de lettre à envoyer

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