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POUR UN PAYS UNI, OU CHACUN COMPTE !

POUR GAGNER L’ABROGATION DE LA LOI CESEDA, loi de persécutions,

jeudi 7 décembre 2006

On ne peut pas vivre tranquilles, en paix, dans un pays uni, alors qu’il y a la loi CESEDA !

Parce que c’est une loi qui élimine juridiquement des centaines de milliers de gens du pays : elle enlève la possibilité de régularisation au bout de 10 ans de présence. Pour les autres modes de régularisation (maladie, mariage, asile politique…) les conditions sont durcies à l’extrême. Ainsi, des ouvriers, des familles, se retrouvent totalement exclus du droit : leur vie, leur travail, leur présence en France sont niés.

Parce que c’est une loi qui instaure l’arbitraire comme règle : par exemple, un des critères d’attribution ou de renouvellement des papiers est « l’intégration du demandeur ». Travailler, suivre des études, vivre ici depuis des années, tout cela ne suffit pas, c’est en dernier ressort un fonctionnaire qui jugera, d’après ses propres critères. Des gens qui ont des papiers peuvent perdre leur papier, se les voir retirer.

Parce que c’est une loi qui fait de la police un instrument de persécution : contrôles et arrestations d’ouvriers sur les lieux de travail (chantiers en particulier), d’enfants dans les écoles, de familles au domicile.

Parce que c’est une loi de guerre contre une partie des gens du pays, et qui nécessite une pratique de guerre pour son application : la multiplication des contrôles, qui se font au faciès dans la rue et sur les chantiers, les persécutions administratives incessantes (voir notre lettre à la préfecture), l’encouragement de la délation, le refus de prendre en considération le réel de la vie de gens qui vivent et travaillent en France, tout cela désigne la personne de nationalité ou d’origine étrangère comme suspecte, à part. CETTE LOI NORMALISE LA PERSECUTION contre une partie des habitants du pays, considérés comme des ennemis réels ou potentiels. C’EST UN LOI DE DIVISION DU PAYS SUR DES BASES RACIALES.

Parce que tout le monde est touché par cette loi : au delà des sans-papiers et des habitants étrangers, elle imprime au pays une politique et un esprit que tout le monde va subir. La loi CESEDA détruit la démocratie, instaure l’inégalité, l’injustice et la haine raciale ! C’est la fin de l’état de droit, remplacé par un état de lois et de police. A propos de cette loi, nous pouvons parler de fascisme d’état.

Il est possible de faire face.
Nous vous proposons de vous organiser avec nous pour gagner l’abrogation de la loi CESEDA.
Il faut affirmer haut et fort les principes politiques porteurs d’une vision positive du pays :

• La France, c’est le pays de tous ceux qui y vivent !

• Il n’y a pas les français et les immigrés, il y a des habitants du pays !

• Chacun compte pour un !

• Régularisation sur la base du travail et de la vie ici !

Nous proposons d’étudier cette loi, pour la faire connaître, en donnant des exemples précis, en replaçant chaque situation particulière dans la perspective de la loi. C’est ce qui a manqué lors des récentes mobilisations contre les expulsions d’élèves sans-papiers et de leurs familles. Nous organisons régulièrement des réunions publiques pour en débattre.

Nous proposons d’en combattre l’application, de s’attaquer à l’idée que les contrôles de police systématiques sont normaux, s’organiser comme le font les Collectifs du Rassemblement pour prévenir les rafles, résister à l’humiliation, savoir réagir…

Il faut compter sur nous–mêmes : aucun parti n’a inscrit l’abrogation de cette loi dans son programme de campagne. Nous-mêmes, c’est chacun de nous, organisés dans les Collectifs, avec ou sans papiers. La bataille pour la régularisation, c’est l’affaire de tous. Au Rassemblement, il n’y a pas « les soutiens » et les sans-papiers, on se tient tous debout à égalité.

Il faut accepter de s’engager dans la durée car l’enjeu de la bataille, c’est le pays où l’on vit maintenant, où l’on vivra demain. Quel pays voulons-nous ? Faisons la politique du Pays pour tous ceux qui y sont !

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis

Toulouse, le 07/12/2006