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Réunion : le samedi 27 octobre à 18h00

On demande le droit et la liberté des ouvriers !

vendredi 19 octobre 2007

Ce texte a été elaboré lors de réunions du « Collectif pour la paix et l’amitié politique entre les habitants du pays » des quartiers de Reynerie, Bellefontaine, Bagatelle avec le Rassemblement des ouvriers sans-papiers.

Ce sont des ouvriers du bâtiment, français ou étrangers, avec et sans-papiers, qui en ont été à l’initiative. Ce texte va servir d’appui à une enquête auprès des ouvriers du bâtiment ; la première initiative va être une réunion ou seront invités de nombreux ouvriers des chantiers et tous ceux que cela intéresse, autour de ce texte.


La question de l’entente entre les ouvriers sur les chantiers est posée, nous voulons adresser un message à ce sujet à tous les ouvriers des chantiers.

1°) Les chantiers sont des lieux de travail : les ouvriers sont réunis pour construire ensemble. La venue de la police déstabilise le travail, séme le trouble et la suspicion.
Notre 1° principe c’est de dire : « La police n’a rien à faire sur les chantiers si rien de grave ne se passe »

2°) Vous avez assisté ou vous asisterez ou vous avez entendu parler de contrôles de police sur les chantiers.
Ces contrôles sont faits pour attraper des ouvriers sans-papiers et pour pouvoir les mettre en prison et les expulser.
Qu’ont-ils faits ? beaucoup de ces ouvriers disent « nous ne sommes pas des criminels, des voleurs, nous travaillons pour nous, pour notre famille, pour la France ; travailler n’est pas un crime ».
Tout ce qu’ils font, c’est comme nous de participer à monter des maisons, des immeubles, des bureaux, faire des routes etc…

Notre 2° principe c’est de dire : « rien ne justifie que l’on traite des ouvriers honnêtes comme ça ! ».

3°) Un ouvrier français nous a dit qu’il a assisté à la venue de la police sur son chantier pour des contrôles de papiers : ils sont venus sans dire bonjour, ont mal parlé aux ouvriers et ont demandé les papiers comme si ils s’adressaient à des suspects. Il a fallu qu’il leur dise de se comporter autrement pour que les policiers se calment. Il n’y avait pas de sans-papiers ce jour-là, et ils sont repartis sans « butin ». Cela a provoqué des débats entre les ouvriers après le départ des policiers : certains lui ont reproché d’avoir fait des remarques à la police, lui il a maintenu son point de vue.
On a vu des policiers filmer un chantier pour ensuite venir contrôler pour trouver des ouvriers sans-papiers ! Quelle image ça donne du chantier et des ouvriers quand les gens autour voient la police arriver, contrôler et repartir avec des ouvriers menottés dans les voitures de police ? Ça ne peut donner que l’idée que les ouvriers sont des criminels, qu’il faut s’en méfier, qu’il faut les surveiller.

Notre 3° principe c’est de dire : « il faut respecter l’ouvrier : son travail compte ; sa vie compte »

4°) Que devient l’ouvrier si de telles pratique se généralisent ? que devient l’ouvrier si il est obligé de travailler sous le regard de la police ? où sont ses droits ? que vaut son travail ? que va devenir le travail ouvrier ?
jusqu’à présent, l’embauche, le travail et comment se passe le travail, tout ça c’est une affaire entre le patron et l’ouvrier. Que vient faire la police, l’Etat, le « Ministère de l’identité nationale et de l’immigration » avec la PAF (police de l’air et des frontières) là-dedans » ? Le Ministère du Travail existe, c’est à lui de s’occuper de l’ouvrier, des ses droits et cela quelque soit la nationalité de celui qui travaille.

Notre 4° principe c’est de dire : « le travail doit ouvrir aux droits, ce n’est pas à la police de décider qui peut travailler, et qui peut avoir des droits »

5°) C’est vrai que des ouvriers sans-droits (sans-papiers) travaillent sans être déclarés ; mais si ils font cela c’est que le gouvernement ne leur laisse pas le choix ! c’est la loi actuelle qui en refusant les papiers et les droits oblige à travailler hors légalité. Les ouvriers sans-papiers ne demandent pas mieux que d’être déclarés, de payer les charges, les impôts…Beaucoup de patrons ne demandent pas mieux eux aussi. Tout le monde serait gagnant !

Notre 5° principe c’est de dire : « il faut reconnaître le travail des ouvriers sans-droits ; leur travail n’est pas « dissimulé », tout le monde peut le voir !

6°) Sur les chantiers, il y a toutes sortes de gens, toutes sortes de nationalités, avec ou sans-papiers. On est tous là pour travailler. Il faut se préparer en cas de contrôles : qu’est-ce qu’on peut faire pour aider les copains sans-papiers ? comment retarder le contrôle pour qu’ils puissent se cacher et échapper à la prison et l’expulsion ? la persécution contre les ouvriers doit cesser, un ouvrier ne doit pas servir à faire du chiffre pour Hortefeux et Sarkozy.

Notre 6° principe c’est de dire : « il faut laisser les gens vivre tranquillement, il faut la paix, il faut s’entraider. La France c’est le pays de tous ceux qui y vivent et y travaillent ! »

Réunion : le samedi 27 octobre à 18h00


dans les locaux de TO7, au 4bis cheminement Cambert (métro Reynerie)

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