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C’EST ICI QU’ON VIT, C’EST ICI QU’ON DOIT CHERCHER LA SOLUTION, ENSEMBLE.

dimanche 6 décembre 2009

Notre quartier a une mauvaise image, qui nous colle à la peau, à nous les habitants. Par rapport à ça, qu’est-ce qu’on fait, comment on réagit ?

Beaucoup de gens sont dans la fuite, l’idée que pour s’en sortir, il faut absolument quitter le quartier. Bien sûr, la plupart ne peuvent pas, mais au moins, ils essaient de mettre leurs enfants à l’abri en les inscrivant ailleurs, dans le privé ou dans une école d’un autre quartier.
C’est une façon de faire qui n’est pas vraiment une solution, parce qu’on retrouve les problèmes ailleurs et aussi parce que vu la crise, de moins en moins de gens pourront le faire. Alors ?

Nous on propose de faire face : On vit ici, on cherche la solution ici, ensemble.
Il n’y a pas d’autre façon de faire, et c’est possible de le faire.

Par exemple, sur la question de l’école, des choses se font déjà : des parents et des enseignants des collèges du Mirail ont commencé à réfléchir ensemble à ce qu’il faut pour que les enfants réussissent à l’école ici et comment le mettre en place. Ils ont pris fermement position contre le projet de fermeture du collège Reynerie, et contre la politique de « busing » qui fait le tri entre « bons » et « mauvais » élèves, entre « bons » et « mauvais » collèges. Une réunion publique devrait se tenir bientôt à Reynerie sur ces questions. Elle sera ouverte aux parents, aux enseignants, et aussi aux habitants du quartier.

Au delà de la question des moyens, une chose est sûre :

• si de plus en plus d’adultes du quartier montrent qu’ils s’intéressent à l’école, réfléchissent ensemble avec les enseignants, à égalité, sur ce qu’il faut,

• si de plus en plus d’adultes du quartier commencent affirmer que tous les enfants sont des enfants de FRANCE et doivent tous avoir le même droit à un enseignement de qualité,

alors ça crée une motivation forte pour les enfants, ça donne confiance à tout le monde et on est armés pour discuter avec les représentants du gouvernement.

On voit bien qu’une partie des problèmes vient du fait que les gens ont intégré la mauvaise image du quartier, ils s’y sont identifiés. Il faut arriver à s’en libérer, à changer cette image, pour nous et pour les autres, et ça ne peut venir que de nous . Il n’y a rien à attendre de l’état et des responsables politiques. Ils ne travaillent pas pour nous, mais contre nous.

Pour changer notre image, il faut redire qui nous sommes : nous sommes des gens qui travaillent ou ont travaillé durement, pas des délinquants. Français ou pas, blancs ou pas, avec ou sans-papiers, nous sommes tous des toulousains, nous sommes tous des gens de France. Nous vivons ici, dans un quartier populaire parce qu’on a des petits salaires, des emplois précaires, et que nous y avons nos amis et nos habitudes. Voilà la réalité. Il faut s’appuyer dessus pour lever la tête et faire en sorte que pour tout le monde, ça devienne une évidence. C’est ça changer l’image du quartier et imposer le respect de ses habitants.

Il n’y a pas de miracle. La solution dépend de chacun de nous : est-ce qu’on continue comme ça ou est-ce qu’on se décide à se mettre ensemble pour faire avancer les choses, à partir de ce qu’on veut ? C’est ce que nous vous proposons.

Venez discuter de ce texte : nous nous réunissons le mercredi à 18h.

Le Collectif pour une politique de paix et d’amitié entre les habitants du pays

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